Le siège de Parthenay en 1419.

Extraits de « 100 lectures d’histoire locale se rapportant au département des Deux Sèvres», G. Picard, 1939

Le Dauphin Charles, en 1419, proclamé régent depuis que le malheureux Charles VI privé de raison était entre les mains du parti des Bourguignons, allié des Anglais, décida d’assiéger Parthenay.

Il ordonna à tous nobles tenant fiefs et autres de prendre les armes et de marcher, dans un délai de huit jours au siège de Parthenay.

Philippe d’Orléans, comte de Vertus, prince du sang, nommé lieutenant et capitaine-général pour le roi et régent en Poitou et Guyenne, et Jean de Torsay, grand-maître des arbalétriers, furent chargés de diriger les opérations du siège.

Le premier commandait six cent dix hommes d’armes et deux cent soixante-dix homme de trait. Le second disposait de six cents hommes d’armes et de cinq cents archers.

La capitale de la Gâtine fut investie au mois d’avril.
La ville de Parthenay était entourée de trois murailles. On y avait amassé d’immenses provisions de grains. De vaillants guerriers, presque tous du pays et vassaux du sire de Parthenay, s’étaient jetés dans la place, sous le commandement de deux chevaliers déterminés, Guichard et Gilles d’Appelvoisin. Parmi eux, se trouvait Guillaume de la Court, seigneur de Tennesue (un château de la paroisse d’Amailloux, non loin de l’église aujourd’hui désaffectée de la Boissière-Thouarsaise), capitaine de la ville et du château de Parthenay.

L’un deux, Jean de l’Aubertière, obtint un sauf-conduit pour sortir de Parthenay avec sa famille, ses serviteurs, son mobilier, car il voulait « demeurer bon sujet du roi et du régent».

Pour en finir plus promptement avec les défenseurs de Parthenay, qui étaient gentilshommes en Gâtine, on ordonna d’abattre leurs habitations. Mais l’exécution de cette mesure, qui leur fut très sensible, n’était pas toujours une exécution facile. C’est ainsi que le château de Tennesue, assiégé aussi, fut sauvé par le courage de ses défenseurs et aussi par la « bonté de ses murailles ».

Un traité signé entre le Dauphin et le Duc de Bourgogne, Jean-sans-Peur, mit fin au siège de Parthenay. La garde de Parthenay fut confiée à un capitaine choisi par le Duc de Bourgogne et agréé par le Dauphin. La ville et le château devait être remis au Dauphin à la mort de Jean II Larchevêque.

Le siège avait duré cinq mois.

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