Jean-Charles Chenu, médecin et naturaliste français (30 août 1808, Metz – 12 novembre 1879, Paris).
En 1855, Chenu est promu médecin principal de 1ère classe et participe à l’expédition française en Crimée (1853-1856).
Ses travaux statistiques sur les guerres auxquelles ont pris part les armées françaises sont restés célèbres :
– Rapport au conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français de Turquie, pendant la campagne d’Orient en 1854-1856-1856, (1865)
– De la mortalité dans l’armée et des moyens d’économiser la vie humaine, (1870)
– Statistique médico-chirurgicale de la campagne d’Italie en 1859 et 1860, (2 volumes et un atlas, 1869)
– Recrutement de l’armée et population de la France, (1867)
Source : http://officiersdemetz.wordpress.com/2011/01/23/jean-charles-chenu-1808-1879-medecin-militaire-francais/
Les travaux du docteur Chenu sur la campagne d’Orient, publiés en 1865, font découvrir à un public relativement large que plus de 95 000 soldats français sont morts au cours de ce conflit dont environ 75 000 de maladies, des chiffres proportionnellement plus importants que dans l’armée anglaise.
L’organisation des services de santé expliquerait ces mortalités différenciées.
Le discours met également en avant le service de santé des troupes américaines au cours de la guerre de Sécession, reposant sur le même principe de liberté. À partir de 1865, l’efficacité des services de santé anglo-saxons et les lourdes pertes françaises sont donc largement reprises dans la presse, médicale ou non et deviennent des lieux communs du discours politique lorsque, au début de la Troisième République, se pose la question de la réorganisation du corps de santé.
Source : Claire FREDJ – Université Paris-Ouest-Nanterre – dans www.cairn.info :
–> Compter les morts de Crimée : un tournant sur l’identité professionnelle des médecins de l’armée française (1865-1882)
CAMPAGNE D’ITALIE ET CAMPAGNE D’ORIENT
Campagne d’Italie
Deux tomes appelés :
Statistique médico-chirurgicale de la campagne d’Italie en 1859 et 1860 – Service des ambulances et des hôpitaux militaires et civils
Le tome 1 est une série de rapports sur les services de santé de plusieurs régiments, c’est aussi une sorte d’historique de ces régiments à travers des itinéraires très détaillés comme
- Itinéraire du 11e Régiment de ligne du 22 avril au 1er août 1859 – Départ de Grenoble
- Itinéraire du 15e Régiment de ligne – Combat de Montebello
- Rapport sur les pertes du 33e de ligne – Combat de Montebello
Le tome 2 présente les types de blessure de guerre (par balles, baïonnette, sabre, lance, boulet, etc…), les soins apportés aux blessés, les complications, les épidémies, les blessures liées aux différentes parties du corps.
Des listes alphabétiques de militaires apparaissent dans les différentes blessures du corps, avec des Deux-Sévriens dont les relevés qui suivent.
BLESSURES DE LA FACE
CHAINGNIAU Jean, né le 19 mars 1827, à Soutiers (Deux-Sèvres), 65e de ligne.
— Coup de feu à la tête, Magenta.
— Amaurose de l’œil droit; paralysie des muscles de la face de ce côté. Otorrhée suivie de surdité de l’oreille droite. Ankylose et cal vicieux des mâchoires rendant la mastication et la phonation très difficiles. Atrophie incomplète du bras droit. — 30 mai 1860.
BLESSURES DU THORAX
GUILLEMAIN François, né le 9 mai 1832, à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres), 34e de ligne.
— Coup de feu à la région sous-claviculaire, Solférino.
— La balle est sortie au niveau de l’apophyse épineuse de la 4e vertèbre dorsale.
— Gratification renouvelable.
BLESSURES DE LA RÉGION SACRO-LOMBAIRE
BARATON Jean, né le 24 avril 1832, à Rouvres (Deux-Sèvres), 40e de ligne.
— Violente contusion par éboulement de terre. Déviation de la partie inférieure de la colonne vertébrale, hémoptysies fréquentes, paraplégie. — 1er avril 1864.
BLESSURES DE LA RÉGION INGUINALE
BÉGUIER Louis, né le 22 juillet 1835, à Caunay (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Plaie contuse à l’aine droite, coup de feu, Montebello.
— Amaigrissement de la jambe.
— Gratification renouvelable.
BLESSURES DU BRAS
BELIN Augustin, né le 29 mai 1829, à Pamproux (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Coup de feu au bras droit, Solférino.
— Ankylose de l’articulation huméro-cubitale droite dans la demi-flexion. — 30 mai 1860.
BONNEAU François-Benjamin, né le 14 avril 1836, à Niort (Deux-Sèvres), 17e chasseurs à pied.
— Coup de feu au bras droit, lésion du plexus brachial, Montebello.
— Paralysie de la main et de l’avant-bras droit. — 30 mai 1860.
GERSON François, né le 24 février 1833, à Allonne (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Coup de feu au bras droit et à la main, Solférino.
— Rétraction de l’avant-bras, avec amaigrissement du membre. — 30 mai 1860.
MERCERON Louis, né le 28 janvier 1837, à Montcontant (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Coup de feu à la partie postérieure interne du bras droit. La balle entre à la partie postérieure interne du bras et contourne l’articulation (?)
— Ankylose du coude, rétraction des trois derniers doigts, atrophie de l’avant-bras. — 3 juillet 1863
AMPUTATION DU BRAS
DENAIS Jean-Pierre, né le 18 août 1820, à Noirterre (Deux-Sèvres), 91e de ligne.
— Coup de feu au bras gauche, Solférino.
— Amputation du bras. — 31 mars 1860.
BLESSURES DE LA RÉGION HUMÉRO-CUBITALE
MARTIN Louis-Félix, né le 30 mai 1834, à Terves (Deux-Sèvres), 30e de ligne.
— Coup de feu au coude droit, Solférino.
— Ankylose complète de l’articulation huméro-cubitale, avec flexion permanente de l’avant-bras sur le bras, et atrophie du membre; le projectile a traversé le coude. — 11 juillet 1860.
BLESSURES DE L’AVANT-BRAS
BOUGOUIN François, né le 8 janvier 1833, à Chey (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Fracture du radius et plaie contuse à la cuisse droite, deux coups de feu, Solférino.
— Gêne et faiblesse dans les mouvements de la main. — Gratification renouvelable.
GAILLARD Pierre-Désiré, né le 26 janvier 1823, à Largeasse (Deux-Sèvres), 1er Voltigeurs de la Garde.
— Coup de feu à l’avant-bras droit, fracture (?) Solférino.
— Paralysie de la main et de l’avant-bras. — 31 mars 1860.
PERRAIN Constant, né le 3 novembre 1834, à Chizé (Deux-Sèvres), sergent, 17e Bataillon de Chasseurs.
— Coup de feu à l’avant-bras droit ; fracture comminutive, Solférino.
— Perte absolue de l’usage du membre. — 14 mars 1860.
THÉBAULT André-Armand, né le 8 mai 1830, à Vouillé (Deux-Sèvres), 21e de ligne.
— Coup de feu à l’avant-bras droit, fracture comminutive des deux os, au tiers moyen, Solférino.
— Extension permanente des doigts; cicatrice adhérente. — 6 mars 1861.
BLESSURES, AMPUTATIONS, DÉSARTICULATIONS ET RÉSECTIONS
AUGER Louis, né le 13 mai 1832, à Thouars (Deux-Sèvres), 2e Voltigeurs de la Garde.
— perte des deux dernières phalanges du médius de la main droite avec ankylose de l’articulation métacarpo-phalangienne de ce doigt, coup de feu, Solférino. — Gratification renouvelable
BERNARD Pierre-Eugène, né le 14 novembre 1833, à Pioussey [Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Perte des deux dernières phalanges du petit doigt de la main gauche, coup de feu, Solférino.
— Gratification renouvelable.
BLANCHET Louis, né le 9 décembre 1836, à Melle (Deux-Sèvres), 1er Zouaves.
— Amputation de l'auriculaire droit; gêne des mouvements de l'annulaire, et cicatrice à la hanche droite, coup de feu, Mélégnano.
— Gratification renouvelable.
DES MÉTACARPIENS ET DES DOIGTS
DELAGARDE Olivier, né le 27 mai 1837, à Lezay (Deux-Sèvres), 90e de ligne.
— Amputation du pouce gauche dans l'articulation, coup de feu, Magenta.
— Gratification renouvelable.
PAPOT André, né le 14 février 1826, à Souvigné (Deux-Sèvres), sergent, 30e de ligne.
— Coup de feu à la main droite, Solférino.
— Amputation des doigts indicateurs, médius et annulaire de la main droite. — 16 mai 1860.
PARENT Pierre-François-Victor, né le 10 décembre 1834, à Chiché (Deux-Sèvres), 86e de ligne.
— Perte des deux dernières phalanges de l'indicateur de la main droite, coup de feu, Solférino.
— Gratification renouvelable.
PASQUET François, né le 19 janvier 1834, à Limalonges (Deux-Sèvres), 30e de ligne. —
Perte complète de l'annulaire gauche; gêne considérable des mouvements de la main, coup de feu, Solférino.
— Gratification renouvelable.
RIOLON Ferdinand-Aimé, né le 14 octobre 1835, à Saint-Jenin (Deux-Sèvres), 33e de ligne.
— Perte de l'usage du doigt indicateur de la main droite, coup de feu, Mélégnano.
— Gratification renouvelable.
BLESSURES, AMPUTATIONS, DÉSARTICULATIONS ET RÉSECTIONS
ROY Jean-Baptiste, né le 25 juillet 1837, à Neuvy-Bouin (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Amputation du médius de la main droite et gêne dans les mouvements des autres doigts, coup de feu, Solférino.
— Gratification renouvelable.
BLESSURES DE LA CUISSE
BAUDRY Louis-Constant, né le 14 janvier 1837, à Saint-Amand-sur-Sèvre (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Coup de feu à la cuisse droite, Solférino.
— Deux cicatrices profondes et adhérentes, l'une au côté externe du tiers moyen de.la cuisse droite, l'autre à sa face externe.
Le projectile a traversé le membre de bas en haut, et d'avant en arrière, en contournant le fémur, dont il a détaché deux petites esquilles. La deuxième cicatrice s'ouvre encore de temps à autre et donne passage à du pus. — 7 octobre 1863.
BELLIVIER Jacques, né le 21 août 1837, à Vouillé (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Coup de feu à la partie supérieure et interne de la cuisse droite, Solférino.
— Cicatrices adhérentes ; gêne des mouvements.
— Gratification renouvelable.
BETIN Etienne-Frédéric, né le 18 mars 1834, à Sainte-Pezenne (Deux-Sèvres), 17e Bataillon de Chasseurs.
— Coup de feu à la cuisse droite, Solférino.
— Amaigrissement de la cuisse avec gêne dans les mouvements.
— Gratification renouvelable.
DEVASLLE Pierre, né le 29 mars 1837, à Saint-Varent (Deux-Sèvres), 90e de ligne.
— Coup de feu, Magenta. — Le projectile pénètre dans le tissu spongieux du condyle externe du fémur. Gêne dans les mouvements du genou droit.
— Gratification renouvelable.
GRIL Charles, né le 18 novembre 1827, à Niort (Deux-Sèvres), 1er Zouaves.
— Fracture du col du fémur gauche et des 3e et 4e métacarpiens de la main gauche, coups de feu, Mélégnano.
— Ankylose complète de l'articulation coxo-fémorale gauche avec atrophie du membre. Raccourcissement de 4 centimètres, et paralysie du gros orteil. Flexion permanente du doigt médius et gêne des mouvements de l'indicateur de la main gauche. — 6 octobre 1860.
HÉRISSÉ Jacques-Augustin, né le 28 août 1837, à Saint-Sauveur (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Deux coups de feu à la partie inférieure et interne des deux cuisses, près du genou et à la main gauche, Solférino.
— Gêne considérable des mouvements; ankylose des deux dernières phalanges du doigt indicateur.
— Gratification renouvelable.
LABRUIERE Paul-Jean-François, né le 18 juillet 1835, à Saint-Laurs (Deux-Sèvres), 3e Zouaves.
— Plaie déchirée à la partie inférieure de la cuisse gauche, biscaïen, Palestro.
— Gratification renouvelable.
PENNETIER François-Louis, né le 19 février 1834, à Geay (Deux-Sèvres), 86e de ligne.
— Plaie contuse à la cuisse gauche, Solférino.
— La balle a pénétré au tiers interne et moyen de la cuisse, a contourné le fémur et est sortie en dessous du bord inférieur du muscle grand fessier. Le nerf sciatique a été contusionné; claudication; engorgement du pied.
— Gratification renouvelable.
AMPUTATIONS DE LA CUISSE
GENTY Joseph, né le 6 mars 1835, à Chef Boutonne (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Fracture du genou droit, coup de feu, Montebello.
— Amputé à la cuisse, à Voghera? Entré le 23 mai à l'hôpital de Sainte-Marthe, Alexandrie; évacué le 16 octobre sur Gênes.
— Évacué sur le Météore; entré le 27 octobre à l'hôpital de Saint-Mandrier, Toulon; sorti le 29 octobre. — 31 mars 1860
BLESSURES DE LA RÉGION FÉMORO-TIBIALE
LUCQUIAUX Pierre, né le 17 mars 1837, à Vanzay (Deux-Sèvres), 86e de ligne.
— Coup de feu au genou droit, Solférino.
— Gêne dans la marche. — Gratification renouvelable.
MERLE Aimé-Victor, né le 17 février 1833, au Pin (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Coup de feu au genou gauche, Solférino.
— Ankylose incomplète de l'articulation fémoro-tibiale gauche, compliquée de la présence du projectile dans l'articulation. — 30 mai 1860.
BLESSURES DE LA JAMBE
COUDRET Jacques, né le 13 septembre 1834, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), 30e de ligne.
— Coup de feu pénétrant à la partie supérieure et antérieure de la jambe gauche, sortant à la partie postérieure externe; fracture de la crête du tibia, Solférino.
— Cicatrice adhérente.
— Gratification renouvelable.
DELEZAY François, né lé 9 décembre 1834, à Loizé (Deux-Sèvres), 30e de ligne.
— Coup de feu à la jambe gauche, fracture comminutive au tiers moyen, Solférino.
— Consolidation vicieuse, cicatrices adhérentes, trajets fistuleux, rétraction des tendons des muscles postérieurs, et atrophie du membre. — 11 juillet 1860.
PAPOT François, né le 20 mars 1836, à Tillou (Deux-Sèvres), 21e de ligne.
— Coup de feu à la partie supérieure de la jambe gauche; fracture comminutive du tibia et du péroné, Solférino.
— Cicatrices adhérentes au tiers supérieur de la jambe gauche ; l'une à sa partie antérieure, l'autre au creux poplité, avec atrophie considérable du membre et douleurs vives. — 6 mars 1861.
VERGER Louis-Julien, né le 10 juillet 1834, à Saint-Porchaire (Deux-Sèvres), 86e de ligne.
— Coup de feu à la jambe droite; fracture comminutive du tibia, Solférino.
— Extraction d'esquilles. — Larges cicatrices adhérentes dans toute l'étendue, avec perte de substance des parties molles.
— Atrophie très-prononcée. — En Italie, la fracture se consolida, et le malade arriva à l'hôpital de Saint-Mandrier, le 4 novembre 1859, dans un état satisfaisant.
— La plaie de sortie est cicatrisée; l'autre, restée fistuleuse, suppure encore, et a fourni, il y a peu de temps, quelques esquilles.
— Le 7 on extrait huit esquilles par la plaie d'entrée agrandie.
— Le 14, un gonflement phlegmoneux s'empare du mollet et réagit sur l'état général; un abcès se forme, est ouvert le 16, et, quelques jours après, la jambe reprend son volume ordinaire; mais la plaie d'entrée et l'incision de l'abcès n'ont pas de tendance à la cicatrisation.
— Le 7 décembre. L'exploration fait constater un décollement étendu au-dessous de l'incision de l'abcès ; des injections iodées y sont poussées.
— Le 13, la douleur et le gonflement reparaissent, s'accompagnant de mouvement fébrile. Purgatif.
— Le 15, les plaies présentent tous les caractères du phagédénisme des hôpitaux, avec décollements étendus, abcès, isolés; la jambe est gonflée, dure, très douloureuse.
— Le 17, le malade, étant soumis à l'action du chloroforme, on pratique 4 longues incisions qui, pénétrant jusqu'à la couche musculaire superficielle, donnent issue à du pus grisâtre, mal lié et fétide.
— Le cautère actuel est promené sur toutes les plaies, jusque dans les profondeurs des décollements; un drain est passé dans le trajet sinueux de la balle et sert à pousser des injections détersives.
— 25, amélioration sensible, locale et générale; les plaies, pansées avec la poudre de camphre et de charbon, sont bien moins douloureuses, perdent de leur enduit pultacé et de leur coloration blafarde.
— 4 janvier 1860, les plaies sont vermeilles dans toute leur étendue, suppurent moins; leurs bords commencent à s'affaisser; en un mot, elles marchent activement vers la cicatrisation.
— 12 janvier, la plaie d'entrée du projectile et celle de l'incision externe ne sont pas cicatrisées; les bords sont affaissés et elles se couvrent de bourgeons charnus de bonne nature, qu'il faut réprimer avec le nitrate d'argent.
— L'état général s'est aussi amélioré sensiblement.
— 18, nouvel abcès à la partie inféro-externe de la jambe; incision.
— 22, le malade, très-affaibli, a de la fièvre, de l'inappétence, un état muqueux, et bientôt après, est atteint d'une varioloïde confluente.
— Les plaies sont redevenues grisâtres et douloureuses. Un abcès s'est formé a la partie interne de la jambe; incision.
— Le 30 janvier, cette incision est cicatrisée; les pustules sont desséchées; les plaies, qui ont repris leur aspect vermeil, marchent, désormais, vers une prochaine cicatrisation.
— 8 février, les plaies sont bien rétrécies, mais elles sont profondes et donnent encore passage à du pus sanieux qui vient de la plaie osseuse; les injections, poussées par la plaie d'entrée, sortent encore par la plaie externe.
— L'état général est très bon.
— 25, les plaies se rétrécissent de jour en jour et se comblent; elles n'arrivent plus jusqu'à l'os.
— 10 mars, la plaie d'entrée est cicatrisée; la plaie externe est très superficielle. — Verger se lève et peut faire quelques pas, à l'aide de béquilles.
— 25 mars, cette grave blessure n'est pas encore guérie; il ne reste plus à la partie moyenne et externe de la jambe qu'une plaie de 4 centimètres de diamètre, dont la cicatrisation marche lentement, au sein du tissu modulaire qui l'entoure.
— Verger restera encore quelque temps à l'hôpital, en attendant sa guérison.
J. Roux, médecin en chef de la marine, à Toulon. — 16 janvier 1861.
AMPUTATIONS DE LA JAMBE
GUIENNE Jean, né le 2 août 1835, à Couture-d'Argenson (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Coup de feu à la jambe gauche, Solférino. — Amputation de la jambe. — 31 mars 1860.
BLESSURES DU PIED
GAILLARD Charles, né le 9 août 1837, à Louis (Deux-Sèvres), 90e de ligne.
— Coup de feu à la face dorsale du pied gauche, Magenta.
— Gratification renouvelable.
GAUTIER Daniel, né le 12 mai 1825, à Celles (Deux-Sèvres), caporal, 45e de ligne.
— Coup de feu au pied gauche, fracture du tarse, Solférino
— Atrophie du pied gauche, trajets fistuleux sur la face dorsale du pied; ankylose incomplète de l'articulation tibio-tarsienne. — 24 avril 1861.
OLIVIER François, né le 2 mai 1834, à Combraud (Deux-Sèvres), 86e de ligne.
— Coup de feu au talon droit, fracture du calcanéum, Solférino.
— Cicatrice adhérente au talon droit. — 4 juin 1860.
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Campagne d'Orient
Rapport au Conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie, pendant la campagne d'Orient en 1854-1855-1856, par J.-C. Chenu,...
Édition de 1865
BLESSURES DE LA TÊTE
PÉTRAULT Pierre-Auguste, né le 29 août 1829, à La Mothe-Saint-Héraye (Deux-Sèvres). — Soldat au 61e de ligne.
— L'oreille traversée à sa base d'avant en arrière; coup de feu, le 8 septembre 1855.
— Entré le 17 septembre à l'hôpital de Gulhané. Évacué le 10 octobre.
— Entré le 11 octobre à l'hôpital de Gallipoli.
— Oblitération du conduit auditif, côté droit; surdité complète de ce côté. — 24 décembre 1855.
BLESSURES DE LA FACE
BAILLIS Charles-Désiré, né le 1er juin 1830, à Saint-Germier (Deux-Sèvres). — Soldat au 91e de ligne.
— Éclat d'obus à la face, le 2 avril 1855.
— Entré le 12 avril à l'hôpital de Gulhané. Évacué le 20 mai. — Perte absolue de l'oeil gauche. Difformité de la joue du même côté. — 28 mai 1855.
DOUSSIN Jean-Jacques, né le 28 avril 1821, à Gourgé (Deux-Sèvres). — Soldat au 2e Voltigeurs de la Garde.
— Coup de feu à la face, le 23 mai 1855. — La balle a pénétré au milieu de la joue droite, enlevé quatre dents molaires et la partie correspondante du maxillaire supérieur, lésé la langue et est sortie derrière l'angle du maxillaire inférieur gauche.
— Entré le 1er juin à l'hôpital du terrain de manœuvres. — 26 juin 1855.
BLESSURES DES YEUX
GIRAUD Louis, né le 2 avril 1830, à Échiré (Deux-Sèvres). — Soldat au 61e de ligne.
— Contusion à la tête, région orbitaire gauche; éclat d'obus, le 8 juin 1855.
— Entré le 12 juin à l'hôpital du terrain de manœuvres. Évacué le 17 juillet. — Perte de l'œil gauche.
MAGNAIN Pierre, né le 30 novembre 1830, à Sepvret (Deux-Sèvres). — Soldat au 97e de ligne.
— Coup de feu à l'œil gauche, le 18 juin 1855. Désorganisation de l'œil gauche et adhérence des paupières. — 14 septembre 1855.
BLESSURES DE LA MÂCHOIRE INFÉRIEURE
BOISSEAU Simon, né le S septembre 1830, à La Rochenard (Deux-Sèvres). — Soldat au 2e Zouaves.
— Fracture de la mâchoire inférieure; coup de feu, le 7 juin 1855.
— Entré le 11 juin à l'hôpital de Dolma-Bagtché. Evacué le 17 juillet. — Perte considérable de substance du maxillaire inférieur. Lésion qui comprend tout le bord alvéolaire droit depuis la symphyse jusqu'à la branche montante. Perte des dents dé la mâchoire supérieure du même côté, à l'exception des incisives qui cependant ont subi une déviation notable.
— 7 février 1856.
BLESSURES DE LA RÉGION SACRO - LOMBAIRE
CHAMPIGNY Louis, né le 25 octobre 1820, à Chanzay (Deux-Sèvres). — Soldat aux Chasseurs à Pied de la Garde.
— Plaie déchirée aux lombes; coup de feu, le 8 septembre 1855.
— Entré le 16 septembre à l'hôpital du terrain de manœuvres. — Cicatrice adhérente et profonde à la partie moyenne de la région lombaire. Impossibilité des mouvements de flexion du tronc en avant. — 2 mars 1856.
GONNORD Henri, né le 8 janvier 1833, à Terves (Deux-Sèvres). — Soldat au 14e de ligne.
— Large plaie dorso-lombaire; coup de feu, le 24 mai 1855. — Entré le 27 mai à l'hôpital de Gulhané. Évacué le 14 août. — Cicatrice adhérente au dos et aux lombes. Perte de substance des muscles. Impossibilité de la flexion du tronc. — 24 août 1855.
BLESSURES DES BRAS
COYNAULT Jean, né le 18 mars 1833, à Lezay (Deux-Sèvres). — Soldat au 80e de ligne.
— Fracture comminutive de l'humérus gauche à sa partie moyenne ; éclat de bombe, le 6 août 1855.
— Abcès nombreux, extraction d'esquilles, déperditions musculaires; plusieurs cicatrices adhérentes; atrophie du bras. — 16 décembre 1855.
HUCAULT Jean-Louis, né le 5 février 1833, à Mombrun (Deux-Sèvres). — Soldat au 14e de ligne.
— Le bras droit fracturé par un boulet, le 23 mai 1855. — Fracture vicieusement consolidée; atrophie du bras. — 3 juillet 1855.
SABOURIN Pierre, né le 9 avril 1828, à Thorigné (Deux-Sèvres). — Soldat au 2e Zouaves.
Large plaie contuse à la partie interne du bras gauche ; éclat de bombe, le 29 mai 1855.
— Entré le 7 juin à l'hôpital de Péra. Évacué le 9 juillet. — Flexion permanente de tous les doigts de la main gauche, à l'exception du pouce, qui est dans un état permanent d'extension.
— 27 avril 1856.
TRÉBUCHET Jean-Jérôme, né le 14 septembre 1829, à Pioussay (Deux-Sèvres). — Soldat au 84e de ligne.
— Coup de feu au bras droit, le 8 septembre 1855.
— Plaie fistuleuse au tiers supérieur du bras, entretenue par la présence du projectile incrusté dans l'os et dont l'extraction n'a pu se faire. — 19 décembre 1855.
AMPUTATIONS DU BRAS
DUFOUR François-Pierre, né le 23 avril 1833, à Mauzé (Deux-Sèvres). — Soldat au 20e de ligne.
— Fracture du bras gauche par un biscaïen, le 7 juillet 1855. Siège. — Amputé au-dessous du col de l'humérus. — 9 septembre 1855.
ROY François, né le 8 juin 1830, à Montalembert (Deux-Sèvres). — Soldat au 97e de ligne.
— Coup de feu au bras droit et à l'avant-bras gauche, le 7 juin 1855. Siège.
— Amputé du bras au tiers supérieur. — Entré le 21 juin à l'hôpital de Dolma-Bagtché. — 4 septembre 1855.
BLESSURES DE L'AVANT-BRAS
PIET Théodore-François, né le 23 mai 1830, à Niort (Deux-Sèvres). — Soldat au 1er Zouaves.
— Coup de feu à l'avant-bras gauche, le 8 septembre 1855.
— Atrophie et paralysie du membre supérieur gauche avec rétraction des fléchisseurs de la main. — 18 octobre 1855.
PLANTIVEAU Marie-Pierre-François, né le 28 avril 1825, à Deyrançon (Deux-Sèvres). — Soldat au 2e Voltigeurs de la Garde.
— Fracture comminutive de l'avant-bras droit; coup de feu, le 8 septembre 1855. Assaut. — Entré le 21 septembre à l'hôpital de Péra. — Atrophie de l'avant-bras gauche; perte de substance osseuse. Atrophie de la main. — 5 février 1856.
VIGNIER Louis-Marie, né le 18 juillet 1831, à La Chapelle-Saint-Laurent (Deux-Sèvres). — Soldat au 9e Bataillon de Chasseurs à Pied.
— Fracture compliquée de l'avant-bras gauche. Éclat d'obus, le 10 mai 1855. — Entré le 14 mai à l'hôpital de Dolma-Bagtché.
— Perte de substance du radius. Saillie du fragment inférieur du cubitus et ankylose de l'articulation huméro-cubitale. — 29 juin 1855.
BLESSURES DE LA MAIN ET DES DOIGTS
ALLARD Jacques, né le 24 mars 1834, à Mougon (Deux-Sèvres). — Soldat au 85e de ligne.
— Coup de feu aux deux mains, le 8 septembre 1855. — Perte de la moitié du médius et de la phalangette de l'annulaire de la main droite. — 4 décembre 1855.
AMPUTATIONS DES MÉTACARPIENS ET DES DOIGTS
GAUBERT Célestin, né le 7 novembre 1830, à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres). — Soldat au 97e de ligne.
— Congélation de la main droite. — Désarticulation du pouce. — 22 mai 1885.
SIMON-FRUMENCE, né le 27 octobre 1824, à Niort (Deux-Sèvres). — Soldat au 3e Zouaves.
— Coup de feu à la main gauche, le 22 mars 1855. Siège. — Désarticulation des deux derniers doigts. — Gêne des mouvements des autres doigts. — 23 juin 1855.
BLESSURES DE LA CUISSE
GRELLIER Jean-Louis, né le 3 février 1827, à Moncontant (Deux-Sèvres). — Soldat au 3e Zouaves.
— Coup de feu à la cuisse droite, le 15 mars 1855. Fracture comminutive du fémur.
— Entré le 6 avril à l'hôpital de Dolma-Bagtché. Evacué le 30 juillet.
— Raccourcissement considérable du membre. — La balle a pénétré à la partie supérieure et postérieure du membre, au-dessous du pli de la fesse, un peu en dehors et au-dessus de la tubérosité ischiatique, a fracturé comminutivement le fémur à la jonction du tiers supérieur au tiers moyen et est sortie à la face antérieure de la cuisse en traversant le bord interne du droit antérieur. — Élimination d'esquilles secondaires. Raccourcissement de 7 centimètres.
— 28 novembre 1855
PHILIPPON François, né le 15 décembre 1821, à Gourgé (Deux-Sèvres). — Soldat au 2e Zouaves.
— Plaie déchirée à la partie moyenne de la cuisse droite; éclat d'obus, le 7 juin 1833.
— Entré le 14 juin à l'hôpital de Péra. — Cicatrice profonde et adhérente. Rétraction de la jambe. Atrophie de tout le membre. — 7 avril 1886.
BLESSURES DU GENOU
POINTEAU Louis-Augustin-Alexis, né le 25 mai 1836, à Magné (Deux-Sèvres). — Soldat au 7e de ligne.
— Contusion sans plaie; éclat de bombe au genou droit, le 17 mai 1855.
— Entré le 4 août à l'hôpital de Dolma-Bagtché. Évacué le 29 août. — Arthrite. Déformation du genou. Atrophie de la jambe. — 18 septembre 1855.
BLESSURES DE LA JAMBE
COURTIN Pierre, né le 9 novembre 1822, à Niort (Deux-Sèvres). — Soldat au 1er Voltigeurs de la Garde.
— Plaie déchirée à la jambe gauche; biscaïen, le 23 mai 1855. — Plaie fistuleuse à la partie inférieure et externe de la jambe. Ankylose complète de l'articulation tibio-tarsienne. — 15 juillet 1855.
MARTINEAU Jean, né le 27 novembre 1824, à Sainte-Verge (Deux-Sèvres). — Soldat au 96e de ligne.
— Coup de feu à la jambe droite; plaie en séton à la partie inférieure et externe, le 8 septembre 1855. — Entré le 13 septembre à l'hôpital de l'Université. — Cicatrice adhérente à la face externe et inférieure de la jambe. Évacué le 16 décembre. — Congélation des orteils. — 12 mars 1856.
AMPUTATIONS DE LA JAMBE
GRIMAULT François, né le 28 novembre 1833, à Thénezay (Deux-Sèvres).— Soldat au 80e de ligne.
— Fracture de la jambe gauche; éclat de bombe, le 23 mai 1855. Siège.
— Amputé immédiatement au lieu d'élection le lendemain. — Entré le 23 juin à l'hôpital de Gallipoli. Évacué le 9 novembre. — 12 décembre 1855.
BLESSURES DU PIED
BUSSIÈRE Jean, né le 24 novembre 1829, aux Alleuds (Deux-Sèvres). — Sergent au 61e de ligne.
— Deux coups de feu au pied droit, fracture du tarse, le 8 septembre 1855.
— Entré le 17 septembre à l'hôpital de Gulhané. Évacué le 25 novembre. — Plusieurs cicatrices adhérentes. Les balles ont traversé le tarse dans deux directions; l'une entre à la face dorsale et sort à la face plantaire. Ankylose des articulations tarsiennes et tibio-tarsienne. — 9 mars 1856.
RÉSECTIONS DES OS DES MEMBRES
BERT Jean-Félix, né le 17 mai 1829, à Pas-de-Jeu (Deux-Sèvres). — Soldat au 12e d'Artillerie.
— Coup de feu, le 16 août 1838. Siège. — Résection de la tête de l'humérus.
— 6 janvier 1886.
CONGÉLATIONS
MARTIN Charles-François, né le 23 août 1828, à Saint-Varent (Deux-Sèvres), — Soldat au 19e de ligne.
— Congélation de la jambe gauche (hiver 1854-1855). — Cicatrice adhérente à la partie antérieure de la jambe gauche. — 23 septembre 1855.
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GUERRE 1870 - 1871
Jean-Charles Chenu participera encore activement à la création de la Société de secours aux blessés militaires et dirigera ensuite les ambulances de cette Société, lors de la guerre franco-prussienne de 1870.
Rapport au conseil de la Société française de secours aux blessés des armées - Guerre de 1870 - Chenu Jean-Charles
Tome 2 - États nominatifs (alphabétique) des amputés, désarticulés, réséqués et blessés survivants ayant obtenu une pension de retraite ou une gratification renouvelable.
Il y a environ 19 militaires par pages, on a donc une liste de plus de 19 000 militaires, hélas le lieu de naissance n'est pas indiqué pour tous ces militaires.
Deux parties :
1) Amputations, désarticulations, résections - pages 1 à 151
2) Blessures diverses et maladies - pages 153 à 1038
AMPUTATIONS DÉSARTICULATION RÉSECTION
AIRAULT Louis-Philibert, né le 25 mai 1844, Borcq (Deux-Sèvres), 25e de ligne, sergent.
— Fracture comminutive du coude droit, coup de feu, Loigny.
— Résection de l'extrémité inférieure de l'humérus et de l'extrémité supérieure du cubitus.
— Ankylose incomplète du coude.
ARNAUDET Pierre, né le 5 octobre 1843, Bessines (Deux-Sèvres), 20e de ligne.
— Fracture comminutive du bras gauche, coup de feu, Bry-sur-Marne.
— Amputé du bras.
BARRET Louis-François, né le 21 mars 1848, Busseau (Deux-Sèvres), 94° de ligne.
— Fracture de l'articulation tibio-tarsienne gauche, coup de feu, Sedan.
— Amputation susmalléolaire.
BERTRAND Louis, né le 7 juillet 1847, Coulon (Deux-Sèvres), 58e de ligne.
— Plaie pénétrante du coude droit, coup de feu, Sedan.
— Amputation immédiate du bras au tiers inférieur.
CHARRON Jean, né le 30 septembre 1847, Azay-le-Brulé (Deux-Sèvres), 42e de ligne, sergent.
— Fracture de l'humérus et du coude gauche, éclat d'obus, Villejuif.
— Amputé du bras au tiers inférieur.
CHATAIGNER Victor-François, né le 2 avril 1843, Saint-Pierre-des-Echaubrognes (Deux-Sèvres), 65e de ligne.
— Fracture de l'humérus droit, coup de feu, armée du Nord.
— Désarticulation scapulo-humérale.
DRUT Pierre-Léon, né le 24 août 1848, Niort (Deux-Sèvres), 80e de ligne.
— Fracture de la jambe droite, coup de feu, Saint-Privat.
— Amputé de la jambe, au lieu d'élection.
DUPUIS François, né le 46 mars 1839, Vernoux (Deux-Sèvres), 49e de ligne, sergent.
— Fracture du bras droit, éclat d'obus, Wissembourg.
— Amputé du bras au tiers supérieur.
FIRMIN-GIRAC, né le 7 novembre 1850, Niort (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Congélation, 15 janvier, Chagey.
— Désarticulation des dernières phalanges des orteils du pied gauche.
FRÈRE Léon, né le 5 juin 1850, Béceleuf (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Congélation, 10 janvier, Changé.
— Amputation des cinq orteils du pied gauche.
FUZEAU Jean-Auguste, né le 24 juin 1847, Saint-Léger-de-Montbrun (Deux-Sèvres), garde mobile des Deux-Sèvres.
— Fracture de l'humérus gauche, coup de feu, 6 octobre, la Bourgonce.
— Amputé du bras.
GARCIN Jean, né le 25 juin 1850, Saint-Romans (Deux-Sèvres), 74e de ligne,
— Fracture comminutive de la jambe gauche, mitraille, Boulogne-sur-Seine, 19 mai.
— Amputé de la jambe au tiers supérieur.
GIRARD Louis, né le 14 janvier 1844, Saint-Vincent-]a-Châtre (Deux-Sèvres), sergent, 10e de ligne.
— Fracture de la jambe gauche, coup de feu, Saint-Privat.
— Amputé de la jambe.
GUILMET Désiré-Pierre, né le 28 novembre 1844, Saint-Loup (Deux-Sèvres), 25e de ligne.
— Fracture du poignet droit, éclat d’obus, Gravelotte.
— Amputé de l’avant-bras au tiers inférieur.
INGRENEAU Alexandre, né le 16 février 1831, Saint-Aubin-le-Cloud (Deux-Sèvres), sergent, 18e chass. à pied.
— Fracture de la jambe gauche, éclat d’obus, Saint-Quentin.
— Amputé de la jambe.
JAHAN Eugène-François, né le 29 mars 1848, Niort (Deux-Sèvres), 2e Zouaves.
— Fracture comminutive du fémur gauche, éclat d’obus, Froeschwiller.
— Amputé de la cuisse au tiers supérieur.
LONJARD François, né le 28 avril 1842, Busseau (Deux-Sèvres), 5e chass. à pied.
— Entorse, tumeur-blanche à l’articulation tibio-tarsienne droite.
— Amputé de la jambe.
MAGNERON Jean, né le 46 décembre 1844, Verrines-sur-Celles (Deux-Sèvres), 44e artill.
— Fracture comminutive de l’humérus gauche, éclat d’obus, Gravelotte.
— Désarticulation scapulo-humérale.
MIGAULT Jacques, né le 6 février 1848, Vauçais (Deux-Sèvres), 84e de ligne.
— Fracture comminutive de la partie supérieure de l’humérus gauche, coup de feu Ladonchamps.
— Résection de 8 centimètres de l’humérus, non-consolidation; inertie complète du bras.
MOREAU Eugène-Alexandre-Albert, né le 22 juillet 1848, Niort (Deux-Sèvres), garde mob, des Deux-Sèvres, capitaine.
— Fracture de l’humérus droit, coup de feu, Nompalelize.
— Amputé du bras au quart supérieur.
PETIT Joseph, né le 23 décembre 1846, Saint-Jean-de-Thouars (Deux-Sèvres), 3e train des équip. milit.
— Congélation, Beaugency, 7 décembre.
— Désarticulation ou élimination des orteils des deux pieds
SABOURIN André, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture de l’avant-pied droit, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Amputation partielle du pied.
SAMPOUX Jean-Eugène-Émile, né le 20 octobre 1846, Niort (Deux-Sèvres), 13e de ligne.
— Fracture comminutive de la partie inférieure de l’humérus gauche coup de feu, Gravelotte.
— Amputé du bras à sa partie moyenne.
TARGÉ Louis-Victor, né le 27 décembre 1850, Secondigny (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Fracture de l’avant-bras gauche et du coude, coup de feu, Chagey.
— Amputé du bras.
TAUDIÈRE François-Louis, né le 11 août 1834, Sauzay (Deux-Sèvres), 3e Zouaves.
— Plaie contuse à la tête, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Congélation du pied droit pendant la nuit.
— Amputé de la jambe.
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BLESSURES DIVERSES ET MALADIES.
ANDRÉ François-Alexis, né le 18 octobre 1847, Couture-d’Argenson (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Mutilation de la main droite, fracture du métacarpe, coup de feu, la Bourgonce (Vosges), 6 octobre.
— Perte absolue du mouvement des doigts indicateur, médius et annulaire, paralysie de la main.
ARCHIMBAULT Pierre, né le 7 mars 1841, Sainte-Soline (Deux-Sèvres), 33e de ligne.
— Congélation, Arthenay.
— Ankylose de l’articulation tibio-tarsienne droite.
AUMOND Louis-Victor, né le 25 août 1850, Nueil (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Perte des phalanges unguéales des orteils du pied droit, congélation, armée de la Loire,
— Rétraction des tendons fléchisseurs.
BARON Alexandre, né le 9 avril 1843, Chenay (Deux-Sèvres), 7e de ligne.
— Plaie contuse à la partie antérieure et supérieure de la jambe droite, coup de feu, Bry-sur-Marne, 2 décembre.
— Atrophie du membre.
BARRET Augustin, né le 22 janvier 1844, Le Busseau (Deux-Sèvres), 3e train des équipages.
— Fracture du maxillaire inférieur, coup de feu, retraite de Montbéliard à Pontarlier, 24 janvier.
— Fausse ankylose de l’articulation temporo-maxillaire, fistule salivaire.
BAZIN Augustin-Pierre, garde mob. des Deux-Sèvres. — Fracture du calcanéum et de l’astragale, pied droit, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Arthrite tibio-tarsienne, plaie fistuleuse.
BEAUJEAUD Louis-François, né le 2 août 1844, Beugné (Deux-Sèvres), 7e d’artillerie.
— Plaie en séton à la cuisse gauche, coup de feu, Sedan.
BELIN Jacques, né le 3 avril 1850, Saint-Eanne (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Fracture du fémur droit, coup de feu, Chagey (Haute-Saône), 17 janvier.
— La balle a pénétré au- dessous du grand trochanter et est sortie au milieu de la face interne de la cuisse, raccourcissement de 4 centimètres.
BERGE François-Théophile, né le 22 octobre 1846, Tessonnières (Deux-Sèvres), 47e de ligne.
— Plaie contuse à l’épaule gauche, fracture de la clavicule et de l’omoplate, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Ankylose de l’épaule gauche, atrophie du bras, flexion de l’avant-bras et insensibilité de la main.
BERSON Armand, né le 22 mars 1846, Saint-Maurice-la-Fougereuse (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture au tiers inférieur du cubitus droit, coup de feu, la Bourgonce.
— Amaigrissement de l’avant-bras.
BERTONNAUX David, né le 16 juillet 1844, Sciecq (Deux-Sèvres), 43e de ligne.
— Plaie contuse à la face, coup de feu, Villorceau.
— Staphylôme opaque, perte de la vision de l’œil gauche.
BODET Auguste-Athanase, né le 9 décembre 1844, la Petite-Boissière (Deux-Sèvres), 10e de ligne.
— Fracture comminutive des os du carpe et du métacarpe, main gauche, coup de feu, Saint-Privat.
— Ankylose du poignet et atrophie de la main.
BOINEAU Jacques-Louis-Constant, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture du doigt médius, main droite, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Ankylose avec déviation de ce doigt.
BONNEAU Jacques-Edouard, né le 10 avril 1846, la Foye-Monjault (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Destruction du globe oculaire gauche, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
BOUTET Louis Henry, né le 27 août 1846, Noirlieu (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie compliquée au pied gauche, fracture du 4e métatarsien, coup de feu, Beaune-la-Rolande,
BRACONNEAU Pierre, garde mob. des Deux-Sèvres. Plaie contuse à la main droite, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Ankylose de l’annulaire.
BRANDARD Jean, né le 26 septembre 1846, Melleran (Deux-Sèvres), 52e de ligne.
— Erysipèle phlegmoneux au bras, Sedan.
— Suppuration prolongée, ankylose du coude.
BRARD Jean, né le 15 octobre 1850, Azay-le-Brûlé (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Congélation des pieds, Héricourt, 16 janvier.
— Perte de phalanges de plusieurs orteils, ankylose des autres orteils.
BRÉDOIRE René né le 11 octobre 1850, Ardin (Deux-Sèvres), 53e de ligne.
— Fracture du poignet gauche et du métacarpe, coup de feu, Chagny, 17 janvier.
— Ankylose du poignet.
BRILLAND Pierre, né le 14 avril 1848, Cilles (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie compliquée à la face, fracture des os du nez, perforation de la voûte palatine, coup de feu, la Bourgonce.
BROUSSARD Hippolyte, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture de la jambe droite, éclat d’obus, la Bourgonce (Vosges), 6 octobre.
CANTEAU Pierre-Louis, né le 3 octobre 1845, Saint-Laurs (Deux-Sèvres), 25e de ligne.
— Fracture comminutive de la jambe droite au tiers inférieur, coup de feu, Gravelotte.
— Ankylose tibio-tarsienne.
CHAIGNE Alexandre, né le 28 juillet 1844, Soudan (Deux-Sèvres), 10e de ligne.
— Plaie déchirée à la cuisse gauche, éclat d’obus, Saint-Privat.
— Ankylose du genou, atrophie du membre.
CHAIGNEAU Jean, né le 10 septembre 1849, Chapelle-Bertrand (Deux-Sèvres), 114e de ligne.
— Fracture de la jambe gauche, au tiers supérieur, coup de feu, Champigny.
— Nombreuses esquilles, incurvation de la jambe en dedans, plaies fistuleuses, affaiblissement du membre.
CHAMPAGNAT Antoine, garde mob. de la Corrèze.
— Variole épidémique, Bressuire (Deux-Sèvres), novembre.
— Perte de la vision à gauche
CHARBONNEAU Pierre-Charles, né le 4 novembre 1845, Saint-Symphorien (Deux-Sèvres), 76e de ligne.
— Plaie compliquée au bras gauche, coup de feu, Forbach.
— Atrophie du bras et de la main avec flexion de l’avant-bras et de la main et paralysie des doigts.
CHARTIER Louis, né le 9 février 1844, Saint-Vincent-la-Charte (Deux-Sèvres), 50e de ligne.
— Désorganisation du globe oculaire droit, coup de feu, Wissembourg.
CHARTRON Auguste-Théophile, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaies contuses à la cuisse gauche, coup de feu, Pont-aux-Moines (Loiret), 4 décembre.
— Plaies fistuleuses, cicatrice adhérente.
CHASSIN Henri, né le 18 septembre 1848, Saint-Martin-d’Entraigues (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie compliquée à la main droite, coup de feu, Pont-aux-Moines (Loiret).
CHERCHEMONT Pierre-Alexandre, né le 10 avril 1849, Alonne (Deux-Sèvres), 55e de ligne.
— Désorganisation du globe oculaire droit, coup de feu, Joinville, 28 novembre.
CLISSON Célestin-Théodomir, garde mob. des Deux-Sèvres, sergent.
— Fracture de l’humérus droit, coup de feu, la Bourgonce, 6 octobre.
— Arthrite du coude avec plaie fistuleuse et flexion de l’avant-bras.
CLOPEAU Joseph-François, né le 25 février 1849, Vernoux (Deux-Sèvres), 114e de ligne.
— Violente contusion aux jambes, explosion de la citadelle de Laon.
— Ankyloses tibio-tarsiennes.
COUTANT René, né le 17 mai, 1850, Courtenay (Deux-Sèvres), 51e de ligne.
— Plaie pénétrante au coude droit, coup de feu, Orléans, 4 décembre.
— Ankylose du coude dans la flexion, atrophie du membre et perte partielle des mouvements des doigts.
DAVID Victor, né le 25 août 1843, Azay-le-Brûlé (Deux-Sèvres), 57e de ligne.
— Fracture compliquée de l’épitrochlée, coude gauche, coup de feu, Gravelotte.
— Atrophie incomplète de l’avant-bras et de la main, rétraction permanente des fléchisseurs des deux derniers doigts.
DEGUIL Jean-Jacques, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture comminutive de la jambe gauche, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Plaie fistuleuse, cal difforme.
DÉSILIERES Jean-Xavier, né le 8 août 1850, Parthenay (Deux-Sèvres), 16e chass. à pied.
— Fracture comminutive de l’avant-bras gauche, tiers supérieur, éclat d’obus, Vendôme (Loir-et-Cher), 25 décembre.
— Perte osseuse sur une étendue de 5 centimètres, ankylose du coude dans la flexion.
DRUET Louis, né le 19 février 1844, Romans (Deux-Sèvres), 25e de ligne.
— Plaie compliquée à l’avant-bras droit, coup de feu, Gravelotte.
— Ankylose du coude et de l’articulation radio-cubitale, atrophie et paralysie du bras et de la main.
DURET Pierre-Benjamin, né le 7 mai 1847, la Mothe (Deux-Sèvres), 42e de ligne.
— Fracture d’une apophyse de la 10e vertèbre dorsale, coup de feu, Champigny.
— Rigidité de la colonne vertébrale avec flexion en avant, gêne des mouvements du tronc.
ECALLE François, né le 2 avril 1843, Beaulieu (Deux-Sèvres), 37e dé ligne.
— Plaie contuse à la jambe droite, coup de feu, Orléans, 8 décembre (?).
— Phlegmons multiples, vastes fusées purulentes, ankylose fémoro-tibiale et tibio-tarsienne, la jambe fléchie à angle droit, émaciation de tout le membre.
FALOURD Pierre, né le 23 mars 1842, Courlay (Deux-Sèvres), 31e de ligne.
— Plaie contuse à la région dorsale du pied droit, coup de feu, Coulmiers, 9 novembre.
— Erysipèle gangréneux, cicatrice adhérente bridée, perte des mouvements d’extension du pied et de flexion des orteils.
FRADIN Jacques-Fridolin, né le 4 mars 1849, Boursaix (Deux-Sèvres), 114e de ligne.
— Plaies confuses au bras et à la main gauches, coups de feu, Champigny, 30 novembre.
— Cicatrice adhérente et bridée s’étendant à toute la partie interne du bras avec perte de l’extension de l’avant-bras, perte de la 1ère phalange du pouce et de la tête du ler métacarpien.
GARRAUD François, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture de la jambe (?), coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Cicatrice adhérente.
GEFFARD François, né le 3 décembre 1848, Courlay (Deux-Sèvres), 1er Zouaves.
— Plaie perforante oblique s’étendant de la pommette gauche à l’oreille droite, coup de feu, Froeschwiller.
— Ankylose incomplète temporo-maxillaire droite.
GEMMIER Louis-Victor, né le 17 septembre 1847, Niort (Deux-Sèvres), 42e de ligne, caporal,
— Plaie contuse au mollet droit, éclat d’obus, Champigny.
— Rétraction musculaire.
GERMONNEAU Charles, né le 2 mars 1845, Saint-Hilaire-la-Palud (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie contuse à la main gauche, éclat d’obus, la Fourche, 6 janvier.
— Perte des deux dernières phalanges de l’indicateur, phlegmon diffus, ankylose du poignet et paralysie des doigts.
GOULARD Jacques, né le 17 octobre 1846, Echiré (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres
— plaie compliquée au bras droit, coup de feu, la Bourgonce (Vosges), 6 octobre.
— Fausse ankylose du coude, paralysie de la main et de l’avant-bras.
GROS Louis-Théophile, né le 27 septembre 1841, Niort (Deux-Sèvres), 2e de ligne.
— Plaie compliquée à l’épaule droite, coup de feu, Beaugency.
— Atrophie du bras qui est dans l’impossibilité de s’écarter du corps, ankylose du bras.
GUY Henri-Benjamin, né le 17 août 1840, Niort (Deux-Sèvres), 5e provisoire, sergent.
— Fracture du maxillaire supérieur droit, coup de feu, Paris, 27 mai.
— Perforation de la voûte palatine, perte d’une partie alvéolaire du maxillaire et des dents, cicatrice difforme à la joue gauche.
GUYON Augustin, né le 27 février 1848, Béceleuf (Deux-Sèvres), 11e artill.
— Plaie contuse s’étendant du bord supérieur de l’aisselle à l’épine de l’omoplate droite, éclat d’obus, Borny.
— Ankylose scapulo-humérale, large et profonde cicatrice adhérente.
JASMIN Hyacinthe, né le 30 août 1849, Voulsé (Deux-Sèvres), 114e de ligne.
— Fracture du péroné droit, coup de feu, Paris, 2e siège.
— Cicatrices adhérentes déprimées à la partie moyenne de la jambe.
JAUBERT DE BECQUE Charles-Joseph, né le 15 novembre 1827, Niort (Deux-Sèvres), 75e de ligne, capitaine.
— Fracture comminutive de la tête du péroné droit et des deux tubérosités du tibia, coup de feu, Sedan.
— Esquilles nombreuses, destruction des attaches des ligaments rotuliens, ankylose du genou.
JOURDIN Séraphin-Honoré, né le 13 mars 1849, aux Jumeaux (Deux-Sèvres), 14° de ligne.
— Fracture du 1er métacarpien et du pouce, main droite, coup de feu, Champigny.
— Consolidation vicieuse, déformation et atrophie du pouce.
LAIGNÉ Jacques-René, né le 23 septembre 1850, Gourgé (Deux-Sèvres), 32e de ligne.
— Plaie contuse à la poitrine, fracture de l’humérus gauche, 2 coups de feu, Terminiers, 2 décembre.
— Raccourcissement du bras, ankylose presque complète du coude dans la flexion, atrophie de l’avant-bras et de la main avec déformation des doigts, plaie fistuleuse à la poitrine.
MARIE Edouard, né le 15 août 1846, Niort (Deux-Sèvres), 98e de ligne.
— Fracture du cubitus droit au tiers supérieur, coup de feu, Ladonchamps.
— Semi-ankylose du coude, perte des mouvements de l’avant-bras avec flexion permanente des trois derniers doigts.
MARSAULT Pierre, né le 9 décembre 1849 Parthenay (Deux-Sèvres), 114e de ligne.
— Plaie perforante de poitrine, coup de feu, Champigny.
— Large cicatrice adhérente, et fortement déprimée, à la partie postérieure de l’épaule gauche, gêne des mouvements d’expansion du thorax et de ceux d’élévation du bras.
MARTIN François, né le 12 décembre 1846, Rom (Deux-Sèvres), 52e de ligne.
— Plaie contuse au genou gauche, éclat d’obus, Sedan.
— Engorgement chronique de la cuisse, plaies fistuleuses persistantes autour du genou avec nécrose des os, rétraction permanente des tendons fléchisseurs.
MASSE Louis, né le 31 août 1848, Saint-Vincent (Deux-Sèvres), 92e de ligne.
— Congélation des pieds, Chagny.
— Perte de la phalange unguéale (tes deux gros orteils, des 2e et 3e phalanges du 4e, et de la 3e du 2e orteil, pied gauche, atrophie de l’extrémité des 3e et 4e orteils, pied droit.
MAYNARD Louis-Alexis, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture de la 1re phalange des doigts auriculaire, annulaire et médius, coup de feu, la Bourgonce.
MELLIN Pierre-Auguste, né le 11 janvier 1847, Prailles (Deux-Sèvres), 28 de ligne, caporal.
— Fracture incomplète de l’humérus (?), coup de feu, Spickeren.
— Ankylose du coude, atrophie et perte des mouvements de ce membre.
MOTTARD François, né le 29 septembre 1850, Thouars (Deux-Sèvres), 32e de ligne.
— Plaie contuse à la partie supérieure de l’avant-bras gauche, éclat d’obus, Patay, 2 décembre,
— Mouvement d’extension de l’avant-bras très-borné, perte de celui de la supination et flexion incomplète des doigts, atrophie du bras.
NAUD Pierre, né le 17 mars 1850, Magné (Deux-Sèvres), 95e de ligne.
— Fracture du coude droit, coup de feu, le Bourget.
— Ankylose du coude dans l’extension.
NAUDIN Louis, né le 1er mai 1844, Saint-Georges de Noisné (Deux-Sèvres), 96e de ligne.
— Fracture comminutive de l’avant-bras droit, coup de feu, Woerth.
— Esquilles, perte des mouvements de pronation et de supination de l’avant-bras, atrophie du membre.
PATRY Félix, né le 23 novembre 1843, Paris (Seine), francs-tireurs des Deux-Sèvres.
— Fracture du 2e métacarpien, main gauche, coup de feu, Beaugency, 8 décembre.
— Ankylose de l’indicateur.
PAYNOT Jean-Baptiste-André, né le 29 novembre 1848, Boismé (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie pénétrante de l’épine de l’omoplate droite, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Plaie fistuleuse, gêne des mouvements du bras.
PIET Gustave-François, né le 25 juillet 1849, Niort (Deux-Sèvres), 4e Zouaves.
— Plaie pénétrante de la tubérosité du tibia, (?) coup de feu, Champigny.
— Nécrose, perte de substance, plaie fistuleuse, cicatrices adhérentes, ankylose fémoro-tibiale et tibio-tarsienne, flexion de la jambe et extension du pied.
PIGNON Pierre-Benjamin, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie profonde à la jambe droite, coup de feu, la Bourgonce, 6 octobre.
— Gêne dans la marche.
PROUST Pierre, né le 20 novembre 1847, Thorigné (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Désorganisation du globe oculaire droit, coup de feu, la Fourche, 6 janvier.
RANTIÈRÉ Louis-Armand-Stanislas, né le 7 février 1842, Cerizay (Deux-Sèvres), 32e de ligne.
— Désorganisation du globe oculaire gauche, coup de feu, Poupry, 2 décembre.
RAUTUREAU Jean-Marie, né le 14 décembre 1845, Saint-Jouin-sur-Châtillon (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie pénétrante a la cuisse gauche, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Balle non extraite, gêne des mouvements du membre.
RENAUDET Louis, né le 10 février 1847, Faye-sur-Ardin (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture de l’extrémité inférieure du radius gauche, coup de feu, Beaune-la-Rolande.
— Abcès, fusées purulentes, ankylose du poignet avec perte des mouvements des doigts annulaire, médius et du pouce.
RIBERY Louis-Alexandre, né le 16 juillet 1849, Saint-Genard (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie pénétrante de la région métacarpienne gauche, coup de feu, Chaffois (Doubs), 18 janvier.
— Ankylose du poignet, atrophie des doigts.
RIVIÈRE Jacques, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Perte du doigt médius droit, coup de feu, la Fourche, 6 janvier.
ROBERT Antoine, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie contuse au bras gauche, coup de feu, la Bourgonce.
— Faiblesse du membre, flexion des doigts auriculaire et annulaire.
ROUHIER Louis, né le 20 mars 1845, Vollans (Deux-Sèvres), 77e de ligne.
— Fracture du poignet droit, coup de feu, Styring-Wendel.
— Ankylose du poignet avec extension permanente des doigts.
SAUQUET Alexandre né en 1847 Surans (Deux-Sèvres), 42e de ligne.
— Plaie contuse à l’avant-bras gauche, éclat d’obus, Champigny, 30 novembre.
— Amaigrissement et rétraction musculaire de l’avant-bras.
SÉNÉ Pierre, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie contuse à la partie inférieure de l’avant-bras droit, coup de feu, Varegs (Doubs), 22 octobre.
— Ankylose anormale et incomplète des doigts, cicatrice adhérente.
SIMONNET Léon, né le 3 juin 1844, Niort (Deux-Sèvres), 96e de ligne.
— Plaie contuse à la main droite, éclat d’obus, Sedan.
— Atrophie de la main, rétraction de l’indicateur, perte presque complète des mouvements du pouce.
TALLON François-Alexandre, né le 1er août 1849, la Chapelle-Saint-Etienne (Deux-Sèvres), 115e de ligne.
— Fracture intra-articulaire du genou gauche, coup de feu, Champigny, 30 novembre.
— Déformation des extrémités osseuses, cicatrices enveloppant le genou ankylosé presque complètement avec flexion légère de la jambe sur la cuisse.
TREMBLÉ Jean-Louis, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie contuse au pied gauche, coup de feu, la Bourgonce.
— Arthrite chronique tibio-tarsienne, gêne considérable des mouvements du pied.
TURPAULT Emile, né le 8 mai 1853, Thouars (Deux-Sèvres), 59e de ligne.
— Fracture comminutive du coude gauche, coup de feu, Morée.
— Ankylose incomplète du coude dans la demi-flexion avec demi-pronation de l’avant-bras, flexion permanente des doigts, et amaigrissement de la main et de l’avant-bras, cicatrices adhérentes multiples.
VÉZIEN Louis, garde mob. des Deux-Sèvres.
— Fracture du fémur droit, coup de feu, Villersexel.
— Raccourcissement du membre, plaie fistuleuse.
VOY Alexis, né le 6 août 1844, Champdeniers (Deux-Sèvres), 76e de ligne.
— Plaie à l’avant-bras droit, coup de feu, Gravelotte.
— Plaies ulcéreuses, gêne dans la pronation et la supination.
GUÉRET François-Célestin, né le 17 juin 1848, Noirterre (Deux-Sèvres), garde mob. des Deux-Sèvres.
— Plaie contuse a la main droite, coup de feu, Beaune-la-Rolande — Amputation de l’indicateur.
SUPPLEMENT AUX BLESSÉS
BILLY Pierre-Alexandre, né le 18 juin 1847, Bressuire (Deux-Sèvres), 68e de ligne.
— Plaies contuses aux deux pieds, coup de feu, Beaumont.
— Nodosités variqueuses aux deux jambes, engorgement œdémateux persistant.
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Remarque : il existe certainement dans ces listes d’autres militaires natifs des Deux-Sèvres, tous les militaires n’ayant pas un état-civil.
Le régiment ici cité Gardes Mobiles des Deux-Sèvres est le 34e Régiment de Mobiles des Deux-Sèvres, qui s’est distingué à la bataille de Beaune-la-Rolande le 28 novembre 1870 et à la bataille de Nompatelize (Burgonce) le 6 octobre 1870. Le Régiment (3 500 hommes) était commandé par le Lieutenant-colonel Rouget arrière-neveu de Charles Rouget, sieur de la Fosse mort à Jemmapes à la tête d’une brigade composée des légions de la Meurthe, des Deux-Sèvres et de la Vendée.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Nompatelize
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Beaune-la-Rolande
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LA GUERRE 1870-1871 ET LA MEDECINE :
Le Docteur Théophile Anger – Les ambulances civiles pendant la guerre Franco-Prussienne – (19 Juillet 1870-28 Janvier 1871)
http://www.carrouges.fr/AngerTheophile.html
La médecine d’urgence : évolution du concept, de l’antiquité au SAMU – Thèse de doctorat de Frank Barot – 1998 – Amiens
Chapitre VII : La guerre Franco-Allemande – 1870-1871
http://sofia.medicalistes.org/spip/IMG/pdf/These_dr_Barot_LA_MEDECINE_D_URGENCE_EVOLUTION_DU_CONCEPT_DE_L_ANTIQUITE_AU_SAMU.pdf
Les ambulances civiles pendant la guerre Franco-Prussienne (19 Juillet 1870-28 Janvier 1871) – M Guivarc’h, Chirurgien honoraire des hôpitaux de Paris.
http://www.bium.univ-paris5.fr/acad-chirurgie/ememoires/005_2007_6_2_057x061.pdf
Les hôpitaux militaires sous tentes et baraqués au XIXe siècle – Nicolas Meynen
http://rha.revues.org/index6543.html