Sainte Macrine – Sainte Colombe – Sainte Pezenne (3/4)

LES RELIQUES DE SAINTE-MACRINE DE BAS-POITOU,

DE SAINTE-MACRINE D’ORIENT

ET DE SAINTE-COLOMBE

Leur invention, leur dispersion

D’après l’abbé P. Picard (1), ancien curé de Magné, – « tout le long de l’ancienne chapelle de Sainte-Macrine (2), au sud, régnait un petit cimetière, clos d’une part, au levant, par la chapelle; au nord et au couchant, par les chemins de Niort au Gué-de-Mennevault, et du Gué à Coulon.
Ce cimetière, selon les anciens, était consacré à la sépulture des abbés commanditaires de Magné, chargés successivement du service religieux de la chapelle, service fort pénible dans le passé, à cause de l’affluence prodigieuse des peuples au pieux pèlerinage du 6 juillet. La métairie adjacente, dite la Chapelle, dont elle n’est éloignée que de la largeur du chemin, leur appartenait.
Dans ce cimetière (ancien champ des idoles), on voyait encore avant la Révolution, cinq à six pierres sépulcrales des anciens abbés, lesquelles disparurent avec le cimetière, sous le choc de la charrue.
Mais restait toujours l’antique tradition, portant que Sainte-Macrine y était enterrée au couchant, à vingt pas de la porte latérale, lorsqu’enfin il y a une trentaine d’années (dit l’auteur qui écrivait en 1888), c’est-à-dire vers 1888, le nommé Gelé, fermier de la susdite métairie, découvrit par hasard ce tombeau, le jour des Cendres. Voici comment :
Ayant ensemencé le terrain en orge, il ordonna à son domestique, René Griffon, d’aller le clore, le long du chemin, avec quelques fagots d’épine, selon l’usage. Celui-ci, tout en fouillant la terre pour y loger les pieds de ses fagots, transperça d’un coup de pioche, une large pierre plate qu’il prit d’abord pour un timbre; il appelle son maître pour lui aider à le dégager, et tous les deux mirent à découvert un tombeau antique, d’une seule pièce, dont ils brisèrent malheureusement le couvercle déjà bien sillonné par le socle de la charrue. Ce tombeau était posé d’une manière parallèle à la chapelle, et presque au niveau du chemin dans lequel s’allongeait la partie des pieds.
La face du mort était aussi tournée vers l’orient.

(1) Notice sur la vie de Sainte-Macrine de Magné et de Sainte-Pezenne, près Niort, etc., par l’abbé P. Picard, ancien curé de Magné, 3e édition, Niort, typ. de L. Favre.

(2) La chapelle de Sainte-Macrine est sur le territoire de la commune de Magné et non sur celle de Coulon, comme l’indique le dictionnaire de M. Beauchet-Filleau.

Dans ce tombeau, gisait un squelette parfaitement conservé; les mâchoires en étaient encore garnies de toutes leurs dents, d’une grande blancheur, bien que les autres ossements, aussi couverts de leur émail, fussent très friables à la main. »

Aussitôt, la nouvelle se répandit dans la contrée, et le peuple accourut de toutes parts. – Les distances indiquées par la tradition étant comptées, le public s’écriait avec l’enthousiasme, souvent peu raisonné, des foules : « C’est bien elle ! Oui, c’est la chère Sainte !!… ». – Et comme toujours, en pareil cas, de pieux larcins furent commis; on se partagea une bonne partie des ossements vénérés qu’avait recélés depuis si longtemps la terre.

Le lendemain, arriva le vénérable M. Rouvier, alors curé de Magné. Il connaissait la tradition populaire, et savait, d’après une vieille charte de la famille de Lusignan, laquelle se voyait autrefois dans les Archives de la mairie : « Que, lors de la réédification de la chapelle au XIIIe ou XIVe siècle, on avait trouvé un corps placé à telle distance, que l’on supposait généralement être celui de Sainte-Macrine ou Sainte-Magrine, – sans pouvoir l’affirmer. »

De concert avec le propriétaire du sol où avait eu lieu la découverte, l’abbé Rouvier fit rapporter ce qu’il put des ossements dérobés. On les déposa dans un sac dans la sacristie, afin de les mettre en sûreté, en attendant la décision épiscopale; et, le dimanche suivant le maire et le curé firent extraire le tombeau qu’on porta dans la chapelle où chacun allait en détacher un petit fragment avec son couteau.

Ce sarcophage fut nettoyé, lavé avec soin, pour y découvrir quelques inscriptions; mais ce fut en vain, le couvercle ayant été brisé lors de l’inventaire du tombeau, anciennement endommagé par le soc de la charrue (3).

Le curé de Magné, après avoir fait constater par des médecins, que le squelette trouvé était celui d’une femme, le fit placer dans un joli coffret en bois qui fut déposé dans le sarcophage de pierre.
Par ordre de Monseigneur Soyer, alors vicaire-général, cette tombe mise à jour, fut elle-même placée dans la maçonnerie formant la masse de l’autel. – Je me plais à croire qu’elle y est encore avec son contenu.

Si l’on s’en rapportait à des témoins oculaires, plusieurs personnes qui avaient ravi de ces os réputés précieux, éprouvèrent aussitôt, et les jours suivants, de cruelles souffrances physiques, – qu’on ne manqua pas, dit l’abbé Picard, d’attribuer aux reliques de la Sainte-Macrine Poitevine, – lesquelles se faisaient douloureusement sentir à ces trop vieux philistins.

(3) Antérieurement à cette découverte, le bruit s’était répandu qu’à une date impossible à déterminer, on avait constaté une inscription sur ce sarcophage, d’après laquelle le corps reposait là depuis 909, etc., époque qui s’éloignait peu de celle de la mort de Magrine, placée en l’an 850, par Trévoux.

Dans la charte constitutive du chapitre de Magné de l’an 1508, il est fait mention des processions à la chapelle de Sainte-Macrine, comme y étant établies et continuées depuis de longs siècles déjà, et des miracles nombreux obtenus par l’intercession de la bienheureuse. Il est vrai d’ajouter que, depuis 1830 environ, l’immense concours des pèlerins a considérablement diminué, avec l’esprit de foi, et les miracles aussi. Le peuple toujours disposé à grossir toute chose, a d’ailleurs transformé en faits merveilleux, des guérisons plus ou moins étonnantes, dont la source, toujours incertaine, trouve souvent sa genèse, dans des phénomènes physiques et moraux, que la science moderne explique ou recherche avec une impartiale ardeur.

Quoiqu’il en soit, il résulte évidemment de la tradition, de l’histoire, et de l’importance même attachée à l’invention de reliques que nous venons de rappeler : que ce n’était pas jadis la Saint-Macrine d’Orient qui était honorée d’un culte fervent dans l’Ile de Magné, mais bien la Sainte-Macrine idéale, continuatrice de la bonne fée poitevine, dont nous avons parlé dans notre essai sur les Mythes, les Cultes payens, les Légendes de Sainte-Macrine en Bas-Poitou (4); ou bien la Vierge sainte du IVe siècle, dont certains hagiographes placent la vie au IIIe siècle, et dont le sanctuaire de l’Ile de Magné est mentionné dans le cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, dès le Xe siècle (en 936 ou 937).

En ce qui concerne l’authenticité des reliques, mises à jour vers 1858, je ne puis apporter dans le débat qu’un scepticisme, que l’on appréciera de bon aloi, en présence des incertitudes qui entourent qui entourent la trouvaille, et du silence gardé depuis, par le clergé et les savants, à son sujet.

Le narrateur même (ainsi qu’il est facile de s’en assurer), apporte dans sa consciencieuse relation, les sages restrictions qui doivent vous garer d’une affirmation qui ne pourrait être qu’audacieuse et sans bases réelle. – Ce n’est donc pas l’occasion de dire avec Cicéron : « Qui ut rationem nullam offerrent, ipsa auctoritate me frangerent ».

- Quand même ils n’apporteraient aucune raison, ils me persuaderaient sur leur seule autorité. – Cic., Tusculanes., I, 21.

(4) Les Mythes, les cultes payens, les légendes de Sainte-Macrine en Bas-Poitou, par C. de Saint-Marc (Mémoire de la société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1908).

Je rappellerai ici que si la fête de la Sainte-Macrine de la tradition poitevine se célèbre chaque année le 6 juillet, celle de Sainte-Macrine d’Orient morte en 379, se célèbre le 20 du même mois. Il ne peut donc y avoir identités d’hommages et de personnes, pour les deux bienheureuses admises au calendrier catholique. – Bien que le fait d’apport des reliques de la fille de Sainte-Basile, par l’un des puissants seigneurs de Magné (de la famille de Lusignan), à l’époque ou à la suite des croisades, soit un fait douteux jusqu’à ce jour, puisque rien ne vient nous attester d’une manière certaine, que ces reliques étaient conservées dans le trésor de l’église collégiale de Magné, il nous faut cependant ici tenir compte de cette tradition incertaine, mais qui a son intérêt et son importance. – Il est possible en effet qu’à une date  indéterminée, soit à la suite de la possession par le chapitre de Magné de restes de la sœur de Saint-Grégoire de Nysse, soit par une adaptation d’honneurs et une assimilation de noms, facile à faire accepter par des populations pleines de foi, que le culte de Sainte-Macrine fut pour ainsi dire dévié de sa source primitive, et rendu à des reliques dont l’identité de désignation pouvait égarer la vénération d’origine traditionnelle; c’est pourquoi nous allons vous entretenir de la dispersion des reliques de Sainte-Macrine, sœur des Saint-Basile et Grégoire, et de Sainte-Colombe, pour en tirer les conséquences historiques et agiographiques que ce fait peut comporter ou nous révéler.

Notre érudit collègue, Henri Clouzot, en faisant des recherches aux Archives Nationales, pour son travail sur les religieux, le monastère bénédictin et la collégiale de Saint-Maur-les-Fossés (5), a eu pour nous, la bonne fortune de retrouver les pièces justificatives et Procès-verbaux de la translation et distribution des châsses et Saintes Reliques trouvées en l’église collégiale de Saint-Maur-les-Fossés, le 27 janvier 1750 (6).

Par décret du 23 avril 1749, Mgr Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, duc de Saint-Cloud, pair de France, commandeur de l’ordre du Saint-Esprit : le chapitre de l’église collégiale de Saint-Louis-du-Louvre, et il fut ordonné que les chasses et reliques de ladite église de Sainte-Maur seraient transférées au palis archiépiscopal, pour en être ensuite disposé selon les ordres ultérieurs du prélat.

Parmi ces reliques, se trouvaient notamment, avec celles de Saint-Maur : « Une partie du crâne de Sainte-Macrine, vierge (sœur des saints Basile et Grégoire, évêques), renfermé dans une boîte vernie couleur rouge, avec quelques ornements dorés, ladite boîte exactement fermée et contenue dans une grande châsse de cuivre en forme de tombeau. – Une chasse de cuivre doré, contenant les reliques de Sainte-Marie, de Sainte-Magdeleine et de Sainte-Colombe. »

Le 30 avril de la même année 1750, les châsses de Saint-Babolin, de Sainte-Macrine, Sainte-Marie, Sainte-Madeleine et Sainte-Colombe, furent remises aux prévôt, chanoine et chapitre de l’église Saint-Louis du Louvre, où elles doivent être encore.

(5) Saint-Maur, paradis de salubrité, aménité … et délices, par H. Clouzot, Paris, Honoré Champion, 1909. Extrait de la Revue des Etudes Rabelaisiennes, t. VII, 1909.

(6) Archives Nationales, L. 454, pièce n° 24.

Voici d’ailleurs, ci-après, un extrait des pièces justificatives et procès-verbaux relatifs à ces translation et distributions des chasses de Saint-Maur :

Fol. 3 verso. – L’an mil sept cent cinquante le vingt-sept janvier, vous Nicolas Bonaventure Thierry, prêtre docteur de la Maison et Société de Sorbonne, chancelier et chanoine de l’Eglise de Paris, en vertu de la commission à nous donnée  par illustrissime et Révérendissime Seigneur, Monseigneur Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, duc de Saint-Cloud, Pair de France, Commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit, nous sommes transportés accompagnés du sieur de La Touche, secrétaire de l’archevêché de Paris, au village de Saint-Maur-les-Fossés, près Paris, à l’effet de procéder au transport des châsses et reliques de l’église collégiale de Saint-Maur, en exécution du décret de mond. seigneur Archevêque, en date du 23 avril dernier, revêtu de lettres patentes duement enregistées au Parlement le vingt-quatre du présent mois, par lequel décret le chapitre de ladite église collégiale auroit été uni et transféré au chapitre et église royale et collégiale de Saint-Louis du Louvre à Paris, et ordonne entre autres choses que les châsses et reliques de ladite église de Saint-Maur seroient transférés dudit lieu de Saint-Maur en la chapelle du palais archiépiscopal de mond. seigneur Archevêque pour être ensuite disposé desdites châsses et reliques selon qu’il en ordonnera; et étant arrivés audit lieu de Saint-Maur sur les neuf heures du matin nous nous sommes rendus aussitôt à ladite église collégiale de Saint-Maur, où nous étant revêtus de surplis et d’étoile et après avoir fait notre prière devant l’autel du chœur nous avons procédé à l’exécution de notre dite commission en présence des témoins soussignés, et en la manière qui suit

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Folio 5 verso. – 2° Nous sommes descendus dans la sacristie ou thrésor de ladite église collégiale où on nous a ouvert une grande armoire a deux battans dans laquelle nous avons trouvés différens reliquaires, sçavoir :

1°) Le chef de Saint-Maur renfermé dans une boête d’argent, et sur ladite boête un buste aussi d’argent représentant la figure de Saint-Maur, le tout posé sur un pied d’estal de bois noir;

2°) Le crâne de Sainte-Macrine renfermé dans une boête vernie couleur rouge avec quelque ornemens dorés, ladite boête exactement fermée et contenue en outre dans une grande châsse de cuivre en forme de tombeau, laquelle n’est pas fermée;

3°) Un coffre d’yvoire à fond d’écaille, aussi en forme de tombeau, chargé de différentes figures; ledit coffre bien fermé et contenant différentes reliques dont on n’a pu nous dire les noms.

4°) Un petit reliquaire d’argent en forme de croix avec le pied d’estal de bois noir, ledit reliquaire contenant une dent de Saint-Maur et bien fermé;

5°) Une croix ….

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Folio 5 verso – et après avoir visité lesdits reliquaires, nous avons pareillement liés et ficelés la boête contenant le crâne de Sainte-Macrine et ledit coffre d’yvoire contenant différentes reliques; et les ficelles dont nous avons environnés lesdits trois reliquaires, ayant été nouées par les extrémités, nous avons sur les nœuds apposé le sceau des armes de mondit seigneur Archevêque, en cire d’Espagne rouge; les trois autres reliquaires n’ont point été ficellés, cela nous ayant paru inutile; ensuite de quoi ladite armoire a été refermée et dans icelle tous lesdits reliquaires préalablement remis, et nous avons emportés la clef d’icelle armoire, et sommes sortis de ladite église pour aller dîner.

Et après avoir dîné, nous sommes retournés à ladite église collégiale accompagnés comme dessus, avons fait placer lesdites châsses et reliquaires dans les voitures préparées à cet effet et les avons accompagnées à Paris où nous sommes retournés vers les quatre heures de relevées.

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Folio 6 verso. – Et ledit jour, vers les six heures et demie, nous sommes arrivés au Palais Archiépiscopal, où nous avons déposé dans la chapelle intérieure d’icelui, lesdits châsses et reliquaires au même état que nous les avons tirées de ladite collégiale de Saint-Maur, et notamment lesdites trois châsses exactement fermées : est resté, toutes fois, dans la voiture où étaient les ornemens et argenterie de ladite église  collégiale, le coffre ou tombeau de cuivre servant à fermer la boête contenant le crâne de Sainte-Macrine, pour être ledit coffre, rapporté demain dans ladite chapelle.

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Folio 7 recto. – Christophe de Beaumont, par la miséricorde divine et par la grâce du Saint Siège Apostolique, Archevêque de Paris, Duc de Saint-Cloud, Pair de France, Commandeur de l’ordre du Saint-Esprit, etc… A tous présens et à venir, salut.

L’an de Notre Seigneur mil sept cent cinquante le quatorzième jour du mois d’août, sur les neuf heures du matin, nous nous sommes rendus dans la chapelle intérieure de Notre Palais, en rochet et camail, accompagnés de Messire Nicolas Bonaventure Thierry, prêtre chanoine de Notre église métropolitaine et chancelier de ladite église de l’université de Paris, ensemble du Sr Jean Baptiste Gauthier, notre aumônier, du Sr René Mathurin de la Touche, secrétaire de notre Archevêché, et du Sr Jean Baptiste Nicolas Jardin, vice-secrétaire, et assisté du Sr Jean le Bœuf, prêtre, chanoine de l’église d’Auxerre, de l’académie des inscriptions et belles lettres, et du sieur Civadier, maître en chirurgie, à l’effet de procéder à la reconnoissance, vérification et distribution des chasses et Saintes Reliques transférées de l’église collégiale de Saint-Maur des Fossés, et déposées en notre dite chapelle, le vingt-sept janvier dernier par ledit Messire Thierry, notre commissaire en cette partie, suivant le procès-verbal qu’il en a dressé ledit jour, assisté du sieur de la Touche, notre dit secrétaire; à quoi nous aurions vaqué en la manière qui suit, en présence des sieurs Esprit Artaud, prêtre, prévôt de l’église royale et collégiale de Saint-Louis du Louvre; Charles Bonnet, prêtre, chanoine de ladite église; Pierre Jean Baptiste Guyard de Bauny, soudiacre, chanoine de ladite église et François Pluyette, diacre, et Julien Panthou, prêtre, tous les deux chanoines de ladite église de Saint-Louis, et cy-devant de l’église et chapitre de Saint-Maur uni à ladite église de Saint-Louis, comme aussi en présence des frères Dom René Laneau, supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur; Dom Jacques Nicolas Chrétien, prieur claustral de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prez de cette ville., Dom Jacques Nicolas Maumousseau, assistant dudit général, et Dom Joseph Avril aussi assistant dudit général, tous religieux bénédictins de ladite congrégation de Saint-Maur, le tout en exécution de notre décret du vingt-trois avril mil sept cent quarante-neuf, revêtu des lettres patentes de sa majesté duement enregistrées au parlement le vingt-quatre dudit mois de janvier dernier, par lequel décret nous aurions transféré uni et incorporé le chapitre de ladite église collégiale de Saint-Maur au chapitre de ladite église de Saint-Louis du Louvre, et ordonné entre autres, que les châsses, reliquaires et Saintes Reliques, étant dans ladite église collégiale de Saint-Maur au chapitre de ladite église de Saint-Louis du Louvre, et ordonné entre autres choses, que les châsses, reliquaires et saintes reliques, étant dans ladite église collégiale de Saint-Maur et Thrésor dicelle seroient transférés dans notre chapelle pour en être par nous, disposé, ainsi que nous aviserons.

Premièrement, sur une table, qui avoit été préparée à cet effet, ont été mis et posés devant nous, les reliquaires et châsses contenans lesdites reliques, sçavoir :

1°) La châsse de Saint-Maur en bois doré;

2°) La châsse de Saint-Babolein, aussi en bois, couvert de lames d’argent;

3°) La châsse appelée de Saint-Mein, Sainte-Magdeleine et Sainte-Colombe, en cuivre doré;

4°) Le chef de Saint-Maur, renfermé dans une boête d’argent, de figure ovale, couverte d’un buste aussi d’argent représentant un religieux bénédictin;

5°) Une partie du crâne de Sainte-Macrine renfermée dans une boête de cuivre vernie, couleur rouge, et en forme de demi-globe, la boête placée dans un grand reliquaire de cuivre doré en forme de nef;

6°) Un coffre d’yvoire à fond d’écaille, autour duquel sont les figures, aussi en yvoire, de la Sainte-Vierge, de Saint-Joseph, des trois Rois et des douze Apôtres, ledit coffre contenant différentes reliques;

7°) Une croix de cristal de roche avec son pied d’argent, contenant un morceau de la vrai Croix;

8°) La figure de Saint-Pierre, en argent, tenant en ses mains une côte du même saint;

9°) Une autre figure aussi d’argent représentant la Sainte-Vierge tenant en sa main un os d’un doigt de Sainte-Agnès, et une relique de Saint-Maurice dans un petit reliquaire de figure ronde.

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Folio 11 verso – 6°) Nous avons ouvert la boête renfermant le crâne de Sainte-Macrine et nous y avons trouvé un ossement sous une étiquette où est écrit d’une écriture du dernier siècle : Pars occipitis seu cranii sanctoe Macrinoe Virginis S.S. Basilii et Gregorii Episcoporum sororis.

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Folio 14 verso – 12°) Nous avons fait fisceller les trois paquets qui étoient renfermés dans la châsse de Saint-Mein, Sainte-Magdeleine et Sainte-Colombe, et les avons pareillement fait sceller du sceau de nos armes en cire d’Espagne rouge, après quoi nous avons transporté de ladite châsse de Saint-Mein, lesdites trois paquets, et les avons mis dans une caisse neuve de bois de chesne de dix-neuf pouces de long sur un pied de large de dix pouces de haut, ladite caisse doublée de damas cramoisy que nous avons fait fermer à clouds fisceller et sceller du sceau de nos armes en cire d’Espagne rouge, pour être ensuite ladite caisse placée et enfermée dans le coffre ou châsse de cuivre doré en forme de nef où étoit cy-devant placée la boête renfermant le crâne de Sainte-Macrine;

13°) Nous avons aussi fait renfermer exactement la boête d’argent, contenant le chef de Saint-Maur, la boête contenant le crâne de Sainte-Macrine et le coffret d’yvoire contenant différentes reliques, autour duquel sont en yvoire les figures des douze apôtres de la Sainte-Vierge, Saint-Joseph et des trois Rois, et ont été lesdits trois reliquaires, dont il n’a été tiré aucune chose, fiscellés et scellés du sceau de nos armes en cire d’Espagne rouge.

14°) Nous avons donné et accordé la châsse de Saint-Maur renfermant le corps dudit Saint, le chef de Saint-Maur renfermé dans une boête d’argent, de figure ovale et couverte d’un buste aussi d’argent représentant un religieux Bénédictin, ensemble le fémur gauche de Saint-Babolein, placé par nous dans ladite châsse de Saint-Maur comme dit est, aux Général et Religieux de la Congrégation de Saint-Maur pour être lesdites Saintes Reliques placées et honorées dans l’église, chapelles ou oratoires de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prez de cette ville, lequel don ledit général de ladite Congrégation et les religieux cy-dessus nommés, ont reçu avec des témoignages de joye et des sentimens de piété qui nous ont édifiés et attendris : Et à l’égard des autres châsses et reliquaires, notamment la châsse de Saint-Balolein, contenant le corps dudit Saint, nous les avons donné et accordé aux Prévosts, chanoines et chapitre de Saint-Louis du Louvre, pour lesdites reliques renfermées dans lesdites châsses et reliquaires être honorées dans l’église royale et collégiale de Saint-Louis du Louvre, ainsi qu’elles l’étaient cy-devant dans l’église collégiale de Saint-Maur.

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Folio 16 recto – Et le dimanche trente dudit mois d’août, sur les neuf heures du matin, nous nous sommes rendus en mitre et en chape, précédés de notre Croix et accompagnés de nos aumôniers revêtus de surplis et dudit sieur de la Touche, notre secrétaire, dans la chapelle haute de notre palais, où nous avions fait placer la veille avec la décoration convenable, toutes lesdites Saintes Reliques et Reliquaires et châsses duement fermés et scellés du sceau de nos armes ainsi qu’il est dit en notre procès-verbal cy-dessus et des autres parts, du quatorze du présent mois, et nous avons trouvé dans ladite chapelle les prévôt, chanoines et chapitre de l’église de Saint-Louis du Louvre, et les curés, chanoines et clergé de Saint-Merry, qui tous y étoient venus processionnellement; et après qu’il a été chanté les antiennes et versets propres à la cérémonie et que nous avons eu récité les oraisons, nous avons incontinent distribué et délivré lesdites Saintes Reliques selon la destination que nous en avions fait ledit jour quatorze août, et ainsi qu’il suit :

1°) Auxdits prévôt, chanoines et chapitre de Saint-Louis du Louvre, la châsse renfermant le corps de Saint-Babolein, la chasse de cuivre doré renfermant les trois paquets des Saintes Reliques cy-devant placées dans la chasse dite de Saint-Mein, Sainte-Magdeleine et Sainte-Colombe, la boête renfermant le crâne de Sainte-Macrine; le coffret d’yvoire renfermé dans une petite caisse de bois en forme de tombeau couverte de papier doré; la croix de cristal de roche renfermant un morceau de la vraie Croix; la figure de Saint-Pierre en argent tenant en ses mains un morceau d’une côte du même saint; la figure de la Sainte-Vierge, aussi en argent, portant un petit reliquaire de forme ronde, où sont des reliques de Sainte-Agnès et de Saint-Maurice.

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Folio 17 recto – Ce fait, lesdits prévost, chanoines et chapitre de Saint-Louis du Louvre et les curés, chanoines et clergé de Saint-Merry, après nous avoir témoigné leur satisfaction et leur reconnaissance, et reçu notre bénédiction pontificale, ont emporté processionnellement lesdites Saintes Reliques, châsses et reliquaires que nous leur avons respectivement distribué, comme dit est, sçavoir ledit chapitre de Saint-Louis, en ladite église de Saint-Louis du Louvre, et les curés et clergé de Saint-Merry, en la chapelle de Saint-Bon, scise en ladite paroisse de Saint-Merry, et lesdits sieurs Chevalier et Chambault ont aussi emporté lesdites Saintes Reliques à eux accordées. Fait à Paris en notre palais archiépiscopal les jours et an que dessus et avons signé avec les soussignez et fait contresigner par notre d. secrétaire, ainsi signé :

Chr., archevêque de Paris; Artaud, prévôt; Aubourg, chantre; Chevalier, chanoine de Paris; Artaud, chefcier, curé de Saint-Merry; Chambault, curé de Saint-Maur; Roger, Clément, Bonnet, tous avec paraphe; Rivière, chanoine de Saint-Merry; Socquand, chanoine de Saint-Merry; Charbonnier, vicaire de Saint-Merry; Faisant, vicaire de Saint-Merry, et par Monseigneur de la Touche, secrétaire de l’Archevêché.

 

Si le culte de la Vierge de Magné eut des fidèles à une époque très ancienne au Xe siècle, celui de Sainte-Macrine d’Orient, ne nous serait venu en Occident, que vers l’an 1553, – d’après les Ballandistes, – quarante-cinq ans après la constitution du chapitre de Magné.

D’autre part, Sainte-Colombe, celle qu’on a fait la sœur de notre Sainte-Macrine poitevine, – (par suite d’une association de pensées, a son origine dans un certain groupement de faits historiques à notre connaissance) – est-ce Sainte-Colombe de Sens, martyre à la fin du IIIe siècle, sous Aurélien,  (à l’époque où nous pensons que notre Sainte-Macrine poitevine peut avoir vécu ?). Est-ce Sainte-Colombe de Cordoue, née à Cordoue sous la domination des Maures et martyrisée le 17 septembre 853, (contemporaine peut-être de la Sainte-Macrine à laquelle les petits Bollandistes attribuent une origine espagnol ?) – La solution de la question est à trouver. – Il en est de même pour l’identification spéciale des reliques de la Sainte-Colombe de l’abbaye de Saint-Maur qui nous intéressent tout spécialement (7).

Quoiqu’il en soit, il résulte de ce qui précède, que les chanoines de Magné, – (après 1553, époque de la mise en honneur du culte de Sainte-Macrine d’Orient), – ne trouvant ni dans leur église, ni dans la chapelle de Sainte-Macrine, les reliques de la bienheureuse de la légende, et de sa soi-disant sœur Sainte-Colombe, eurent la pensée toute naturelle de se procurer les restes précieux qui rappelaient (directement ou indirectement), le souvenir pieux des Saintes dont le culte paraissait depuis de longs siècles déjà, implanté dans le pays de leur ministère.

(7) V. vie des Saints, etc., etc., tome VI et tome VIII, chez Estienne-François Savoye, Parais, 1739

Un prêtre n’est pas, en somme, forcément un archéologue, et ne peut se livrer toujours à une critique d’attribution historico-hagiographique toujours ardue et de solution incertaine. – Aussi, ne faut-il pas nous étonner si, trompés par une incertitude de noms, les chanoines de Magné ont, de bonne foi, livré à la vénération des fidèles, les reliques de Sainte-Macrine d’Orient, et de sa soi-disant sœur Sainte-Colombe. – Maintenant, est-ce à Sainte-Colombe de Sens ou à Sainte-Colombe de Cordoue que se réfèrent les documents qui précèdent, je l’ignore; à  de plus avisés que moi de résoudre le problème, qui, en somme, est secondaire par rapport à la question traitée.

Personnellement, par la lecture d’un procès-verbal d’enquête dressé, à Frontenay-Rohan-Rohan, par le notaire royal apostholique et subdélégué de l’intendant de la Rochelle, dans les premières années du XVIIIe siècle, contre un chanoine de Magné, j’ai retenu que ces prêtres bénédictins appartenaient à la grande congrégation de Saint-Maur.

Sans vouloir donc, se livrer à des suppositions toutes gratuites, il semble cependant logique de penser, que la présence des reliques de Sainte-Macrine d’Orient et de Sainte-Colombe à l’abbaye de Saint-Maur, révèle une origine non douteuse, et que ces pieux restes viennent de la collégiale de Magné, comme provenant d’un don à la maison mère. – La présence simultanée des reliques de Sainte-Colombe et de Sainte-Macrine honorées jadis dans l’Ile de Magné, renforce d’ailleurs cette présomption.

A ce point de vue tout spécial, le procès-verbal dont je viens de vous entretenir, ainsi que la lettre élogieusement aimable qu’à bien voulu m’adresser notre éminent archéologue poitevin le R. P. Camille de la Croix, le 4 octobre 1909, au sujet de mon étude sur les Mythes, les Cultes payens et les Légendes de Sainte-Macrine en Bas-Poitou, renforcent les théories et les opinion exposées par moi dans un essai où j’ai apporté, avec une indépendance no douteuse, le désir d’être fidèle à la vérité historique et à la tradition.

Camille de Saint-Marc

Niort, ce 1er décembre 1909

Bulletin de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres
Tome 2 – 1913 – 2e trimestre – Page 62

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Si on s’intéresse à Sainte-Macrine, native du IVe siècle, soit Sainte Macrine de Césarée,
On trouvera des biographies de sa famille dans les ouvrages « les Petits Bollandistes », dont :

Saint-Basile le Grand, archevêque de Césarée, docteur de l’église
— Les petits Bollandistes : vies des saints – T. VII, Du 14 juin au 2 juillet – 1876 – p. 6
Saint-Grégoire de Nysse, évêque et docteur de l’église
— Les petits Bollandistes : vies des saints – T. III, Du 24 février au 25 mars – 1876 – p. 296
Sainte Macrine de Césarée
— Les petits Bollandistes : vies des saints – T. VIII, Du 3 juillet au 23 juillet – 1876 – p. 439

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Restauration du sanctuaire de Sainte-Macrine à Magné

En 1881. Le R. P. Briant, Oblat de Saint-Hilaire à Niort; plus tard, chanoine titulaire, et supérieur des Soeurs de Sainte-Philomène; directeur des pèlerinages du Poitou à Lourdes, à Rome, à la Salette, à Jérusalem, à Paray-le-Mônial. Il était chevalier du Saint-Sépulcre. Mort en 1896. Ce fut lui qui restaura le sanctuaire de Notre-Dame de Ranton et de Sainte-Macrine à Magné.

La Semaine religieuse du diocèse de Poitiers – - n° 1 – 1er janvier 1905

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- Magné : La Fontaine Sainte-Macrine
http://www.fontainesdefrance.info/fontaines/fontaine-magne.htm

- La Fontaine des Morts de Sainte-Pezenne
http://www.fontainesdefrance.info/fontaines/fontaine-niort.htm

- Histoire de la Fontaine Sainte-Macrine
http://www.fontainesdefrance.info/historiques/historique-fontaine-magne.htm

- Sainte-Pezenne et Sainte-Macrine sur le site du diocèse de Poitiers :
http://www.diocese-poitiers.com.fr/patrimoine-culture-et-foi/presentation-des-eglises/eglises-des-deux-sevres/de-j-a-p/niort-sainte-pezenne
http://www3.diocese-poitiers.fr/patrimoine/ch-magne.html
http://www.eglise-niort.net/Chapelle-de-la-Patronne-du-Marais

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Fonds Pierre Puységur – Recherches sur Sainte Macrine de Magné. Papiers de la famille Pierre-Puységur de Niort.

Archives départementales – Deux-Sèvres
http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx-222-daf-bora-ap/ap/fiche.xsp?id=FRAD07900AP_000000061

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Bibliographie sur Magné, Sainte-Macrine et Sainte-Pezenne – Documents déposés aux Archives départementales de Niort et à la médiathèque de Niort, mais non vérifié :

– Sainte Macrine, vierge, honorée à Magné (Deux-Sèvres), et au Gué-de-Velluire (Vendée).  Légendes des marais de la Sèvre Niortaise et de la Vendée – Abbé Augustin Simonneau. – P. 51-59

– L’eau de Sainte-Macrine – Jean-Loïc Le Quellec – Le Marais Poitevin entre deux eaux – (1993) p. 88-103

– Petite notice sur Sainte-Macrine – (Eclair de l’Ouest, 27 juin 1925)

– Manuel du Pèlerinage à Sainte-Macrine, avec un historique – (Niort, Saint-Denis, 1925, 1 pl. In-8°, 16 pp)

– Le Pèlerinage à Sainte-Macrine – (Mémorial, 1er juillet 1925)

– Raymond Rousseau – Les marais de Magné sous le premier Empire – (Mémorial, 1920)

– Raymond Rousseau – La navigation autrefois à Magné – (Mémorial, 9 mai 1926)

– Raymond Rousseau – Raymond de Magné, XIVe siècle – (Mémorial, 9 mai 1925)

– Raymond Rousseau – Les seigneurs de Magné – (Mémorial, 19 août 1924)

– Raymond Rousseau – Thibault Portier, seigneur de Magné au XIVe siècle – (Mémorial, 30 octobre 1925.)

– Raymond Rousseau – Sainte Macrine de Magné, patronne du Marais : notice historique – 1977

– Raymond Rousseau – Etude sur Haut Lieu du marais Poitevin : Sainte-Macrine de Magné

– G. Deschamps – L’astronome de Sainte-Pezenne, Jean Marie Stéphan (1837-1923) – (Mémorial, 8 juillet 1925).

Peut-être aussi déposé aux même lieux :

– Raymond Rousseau – Les Foires de Magné – Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres – Tome 8 – 1975

– Raymond Rousseau – Le prieuré de Sainte-Macrine – Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres – Tome 13 – 1967 – p. 286-291

– Camille de Saint-Marc – Les reliques de Sainte-Macrine du Bas-Poitou, de Sainte-Macrine d’Orient et de Sainte-Colombe – Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres – Tome 1 – 1913 – p. 62-75.

– Sainte-Pezenne – Découverte de tombeaux à Sainte-Pezenne (Ouest-Eclair, 12 novembre 1938)

– Léo Desaivre – Le cimetière des idoles de l’île de Magné – L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, t. LVIII (1908), col. 109-110

Médiathèque de Poitiers :

Allaire Théophile – Discours de Th. Allaire, curé de Magné-Niort, lors de sa prestation du serment exigé par la loi du 26 décembre 1790

Histoire abrégée de Sainte-Macrine de Magné, et de Sainte-Pezenne, près Niort – 1848

Largeault Alfred. l’abbé – Hagiographie poitevine. Légende populaire de Sainte Pezenne et de Sainte Macrine… – (Melle : Imp. Ed. Lacuve, 1896, 27 p.)

Mémoire pour les cabaretiers du Pavé de la Mare, paroisse de Ste Pezenne, près la ville de Niort en Poitou ; contre l’adjudicataire général des fermes. [Signé : Conseil des finances. Monsieur de Boullongne, intendant des finances. Me de Chabans, avocat]
Edition de l’imprimerie de Michel Lambert, [1772]

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Massacre des catholiques à Magné :
Dans le Tome 2 de Histoire du Poitou par Antoine René H. Thibaudeau, page 316, il y a un chapitre sur le massacre des catholiques à Magné.

L’amiral de Coligny, en 1567, fit attaquer le château de Magné qui n’était qu’une simple tour à proximité de Niort. Le capitaine Louis y commandait avec 40 hommes. Il déclara n’en pas sortir à moins qu’il vit du canon. On en fit venir et alors il se rendit à discrétion. Les protestants s’emparèrent de tout ce qui était dans la place. La garnison fut passée au fil de l’épée. L’amiral voulut s’y opposer. Les soldats huguenots n’écoutèrent pas leur chef.

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